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Les Dossiers du Déluge

 

Sept opinions différentes dont la mienne en fin de fichier

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Opinion_1

Le septième chapitre du livre de la Genèse évoque l'arrivée d'un grand déluge universel, catastrophe gigantesque à l'échelle de la planète tout entière.

Si un tel évènement a bouleversé l'existence de l'Humanité le simple bon sens veut qu'il soit évoqué par d'autres cultures, sur d'autres continents. Et l'histoire géologique de la Terre devrait avoir conservé l'empreinte d'un tel cataclysme. Que faut-il en penser ? 

La Bible Arrachée aux Sables

Voici une quarantaine d'années parut un livre signé Werner Keller avec pour titre: "La Bible Arrachée aux Sables". Dans cet excellent ouvrage, qui fit autorité à l'époque, l'auteur s'appuyait sur la recherche archéologique pour mieux comprendre les récits de la Bible.

Sur le déluge, Werner Keller avançait l'hypothèse d'un vaste phénomène d'inondation local (630 kilomètres de long sur 160 kilomètres de large) résultant de crues gigantesques du Tigre et de l'Euphrate, ces fleuves du sud de la Mésopotamie (vers - 4000 ans avant Jésus-Christ - Irak actuel). L'auteur donnait pour preuve le résultat des fouilles de l'antique cité d'Ur en Chaldée, d'où partit le prophète Abraham. L'archéologue Wooley, vers 1926-1928, après avoir exploré des sépultures royales recelant de nombreux objets avait découvert une couche alluviale de près de trois mètres d'épaisseur, puis était retombé sur de nouveaux vestiges d'établissements humains très anciens.

La découverte fit sensation à l'époque, mais comment la concilier avec le texte biblique qui révèle que l'arche de Noé s'échoua sur le mont Ararat (5156 mètres) ? Même si le Tigre et l'Euphrate avaient connu d'immenses crues cela ne colle pas avec le récit biblique et la hauteur considérable de la plus haute montagne de Turquie.

Werner Keller, brillant chercheur et honnête homme comprit l'écueil. "Reste à savoir" - écrivait-il - "si le déluge babylonien est le même que celui dont nous parle la Bible ?"

Pour atteindre cinq mille mètres de hauteur il faut imaginer une vague capable de faire le tour de la Terre. Seul un astéroïde percutant notre planète à l'endroit de l'océan pourrait engendrer un tel phénomène. Et dans ce cas, il devrait exister chez tous les peuples de l'Humanité diverses traditions faisant état d'une inondation colossale. Werner Keller les rapporta:

- "C'est ainsi que les grecs se sont transmis l'Histoire de Deucalion; chez les populations du continent américain, diverses légendes, qui avaient cours bien avant le voyage de Christophe Colomb, conservaient le souvenir d'une catastrophe du même genre; de même en Australie, aux Indes, en Polynésie, au Tibet, au Cachemire et en Lituanie, le souvenir d'une sorte de déluge s'est perpétué jusqu'à nos jours. Est-il possible qu'il s'agisse uniquement de légendes sans fondement; de récits purement inventés ?"

Evidemment, pour Keller tous les essais d'explication restaient dans le domaine de l'hypothèse. Mais d'autres avant lui avaient exploré le sujet. Le témoignage du célèbre philosophe grec Platon (380 avant Jésus-Christ) fait autorité dans deux ouvrages célèbres: le Timée et le Critias.

Le Mythe de l'Atlantide

Dans le "Timée", Platon évoque une histoire maintes fois racontée par son grand-père Critias: "son récit est resté fixé en moi" - écrit-il - "aussi indélébile qu'une peinture à l'encaustique." Solon, l'un des sages de la cité d'Athènes s'était jadis confié à lui. Il avait voyagé en Egypte et avait rencontré les prêtres de la ville de Saïs, patrie du roi Amasis. Là, il fut reçu avec honneur comme personnage éminent de la cité d'Athènes.

Mais citons le fameux Timée: - "Un jour, voulant engager les prêtres à parler de l’antiquité, il se mit à leur raconter ce que l’on sait chez nous de plus ancien. Il leur parla de Phoroneus, qui fut, dit-on, le premier homme, et de Niobé, puis il leur conta comment Deucalion et Pyrrha survécurent au déluge; il fit la généalogie de leurs descendants et il essaya, en distinguant les générations, de compter combien d’années s’étaient écoulées depuis ces événements.

Alors un des prêtres, qui était très vieux, lui dit : "Ah ! Solon, Solon, vous autres Grecs, vous êtes toujours des enfants, et il n’y a point de vieillard en Grèce." A ces mots: "Que veux-tu dire par là?" demanda Solon. Vous êtes tous jeunes d’esprit, répondit le prêtre; car vous n’avez dans l’esprit aucune opinion ancienne fondée sur une vieille tradition et aucune science blanchie par le temps. Et en voici la raison. Il y a eu souvent et il y aura encore souvent des destructions d’hommes causées de diverses manières, les plus grandes par le feu et par l’eau, et d’autres moindres par mille autres choses.

Par exemple, ce qu’on raconte aussi chez vous de Phaéton, fils du Soleil, qui, ayant un jour attelé le char de son père et ne pouvant le maintenir dans la voie paternelle, embrasa tout ce qui était sur la terre et périt lui-même frappé de la foudre, a, il est vrai, l’apparence d’une fable; mais la vérité qui s’y recèle, c’est que les corps qui circulent dans le ciel autour de la terre dévient de leur course et qu’une grande conflagration qui se produit à de grands intervalles détruit ce qui est sur la surface de la terre."

Il est remarquable de trouver mentionné dans ces textes antiques la notion de corps célestes percutant la terre, à intervalles réguliers. Notre époque appelle cela météorites ou astéroïdes. Une thèse récente explique d'ailleurs la disparition des dinosaures par la chute d'un astéroïde. Les prêtres de Saïs n'étaient pas des ignorants, leur témoignage mérite donc de l'attention. Intéressante aussi l'évocation du premier homme et de la première femme, nommés Phoroneus et Niobé (les Adam et Eve grecs), de Deucalion et Pyrrha (le Noé grec avec son épouse), mais continuons l'étude du Timée.

- "Aussi tout ce qui s’est fait de beau, de grand ou de remarquable sous tout autre rapport, soit chez vous, soit ici, soit dans tout autre pays dont nous ayons entendu parler, tout cela se trouve ici consigné par écrit dans nos temples depuis un temps immémorial et s’est ainsi conservé. Chez vous, au contraire, et chez les autres peuples, à peine êtes-vous pourvus de l’écriture et de tout ce qui est nécessaire aux cités que de nouveau, après l’intervalle de temps ordinaire, des torrents d’eau du ciel fondent sur vous comme une maladie et ne laissent survivre de vous que les illettrés et les ignorants, en sorte que vous vous retrouvez au point de départ comme des jeunes, ne sachant rien de ce qui s’est passé dans les temps anciens, soit ici, soit chez vous. Car ces généalogies de tes compatriotes que tu récitais tout à l’heure, Solon, ne diffèrent pas beaucoup de contes de nourrices. Tout d’abord vous ne vous souvenez que d’un seul déluge terrestre, alors qu’il y en a eu beaucoup auparavant."

Précieuse encore, cette notion de plusieurs déluges, d'étendue et de forces inégales; souvenons-nous des fouilles de l'archéologue Wooley évoquée par Werner Keller dans "La Bible Arrachée aux Sables", de la crue colossale du Tigre et de l'Euphrate qu'il date de - 4000 ans avant Jésus-Christ.

Mais le vieux prêtre de Saïs va lever le voile sur ce qu'il appelle "la plus grande des destructions opérées par les eaux", et avancer la date de - 9000 ans pour évoquer des évènements terribles dont la cité d'Athènes avait à l'époque de Solon, perdu le souvenir (selon les précisions données par le prêtre dans l'avant dernier paragraphe).

- "En effet, les monuments écrits disent que votre cité détruisit jadis une immense puissance qui marchait insolemment sur l’Europe et l’Asie tout entières, venant d’un autre monde situé dans l’océan Atlantique. On pouvait alors traverser cet Océan; car il s’y trouvait une île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d'Héraclès (Gibraltar - note du Gallican).

Cette île était plus grande que la Libye et l’Asie réunies. De cette île on pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le continent qui s’étend en face d’elles et borde cette véritable mer. Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port dont l’entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une véritable mer et que la terre qui l’entoure a vraiment tous les titres pour être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l’île entière et sur beaucoup d’autres îles et quelques parties du continent.

En outre, en deçà du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu’à l'Égypte, et de l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Or, un jour, cette puissance, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir d’un seul coup votre pays, le nôtre et tous les peuples en deçà du détroit. Ce fut alors, Solon, que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux du monde sa valeur et sa force. Comme elle l’emportait sur toutes les autres par le courage et tous les arts de la guerre, ce fut elle qui prit le commandement des Hellènes ; mais, réduite à ses seules forces par la défection des autres et mise ainsi dans la situation la plus critique, elle vainquit les envahisseurs, éleva un trophée, préserva de l’esclavage les peuples qui n’avaient pas encore été asservis, et rendit généreusement à la liberté tous ceux qui, comme nous, habitent à l’intérieur des colonnes d'Héraclès.

Mais dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre et des inondations extraordinaires, et, dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit néfastes, tout ce que vous aviez de combattants fut englouti d’un seul coup dans la terre, et l’île Atlantide, s’étant abîmée dans la mer, disparut de même."

Il est extraordinaire de voir disparaître l'île Atlantide en "un seul jour et une seule nuit néfastes"... Seul un cataclysme à l'échelle de la planète tout entière pourrait expliquer un tel phénomène.

La Bible parle de quarante jours concernant le déluge, mais ce nombre est avant tout allégorique, il marque une période de profond changement. Nous retrouvons par exemple cette symbolique de la quarantaine dans la tentation du Christ au désert, dans la liturgie du Carême, avec Moïse au Sinaï et Elie à l'Horeb.

Il faut sans doute aller chercher dans la chute d'un astéroïde en plein océan Atlantique l'explication de la catastrophe décrite par Platon.

Les savants constatent en tout cas une fonte brutale des neiges vers - 9000 ans avant Jésus-Christ. Un brusque réchauffement climatique en serait la cause. Parallèlement le niveau des océans remonte de 100 à 120 mètres.

Bouleversements Climatiques

L'Histoire de notre planète révèle que la terre a subi plus de vingt périodes de glaciation alternées avec des périodes de réchauffement. Durant les longues périodes glaciaires l'Europe du Nord et l'Amérique du Nord étaient recouvertes de couches de glace pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres d'épaisseur.

La géologie découpe l'Histoire de la Terre en quatre ères principales. Puisons dans nos souvenirs d'école: ère primaire (300 millions d'années), secondaire (150 millions d'années - avec les fameux dinosaures), tertiaire (60 millions d'années), enfin quaternaire (2 à 3 millions d'années jusqu'à aujourd'hui).

C'est dans l'ère quaternaire que commence l'Histoire de l'Humanité. C'est aussi dans l'ère quaternaire que les périodes de glaciation suivies de brusque réchauffements sont apparues. Si l'on remonte à seulement un million d'années voici la glaciation de Güntz (la banquise de glace commençait à l'entrée des Alpes-Maritimes!), puis vers - 650000 ans nous trouvons une période interglaciaire. Vers - 400000 ans recommence une nouvelle période glaciaire nommée Mindel. Vers - 280000 ans, nouvelle période interglaciaire, puis c'est la glaciation de Riss qui durera jusqu'au réchauffement des années - 40000 ! Mais 5000 ans plus tard une nouvelle et brusque glaciation va durer jusqu'à la période des années - 9000 avant notre ère. Cette nouvelle glaciation fut si forte que le niveau des océans était descendu entre 100 et 120 mètres au-dessous de son niveau actuel...

La grotte Cosquer, véritable Lascaux sous la mer (du nom du plongeur Henri Cosquer qui l'a découverte en 1991), située dans les Calanques, près de Marseille, au cap Morgiou, témoigne de cette baisse du niveau des mers dans notre passé proche. Elle est accessible par un tunnel long de 175 mètres dont l'entrée est à 37 mètres sous l'eau... Unique au monde, cette grotte sous-marine abrite plusieurs dizaines d'oeuvres peintes et gravées il y a environ 27 000 et 19 000 ans.

L'émission "Ushuaia Nature" du célèbre journaliste Nicolas Hulot a fait découvrir aux téléspectateurs cette curiosité au printemps 2003. Parmi les peintures d'animaux on pouvait reconnaître des pingouins et des phoques ! Le climat de la France (selon le commentaire de l'émission), à cette époque, était sensiblement celui de la Norvège.

Par contre, vers - 9000 ans avant Jésus-Christ le Sahara n'était pas un désert mais une terre fertile jouissant d'un climat tempéré, aux grandes rivières pleines de poissons et aux collines herbeuses foisonnant de gibier. L'explorateur et ethnologue français Henri Lhote l'a démontré à travers les fresques préhistoriques découvertes en 1956 sur le plateau du Tassili n'Ajjer, à 1400 kilomètres au sud d'Alger. Après seize mois de travaux, Henri Lhote et son équipe ramenèrent 800 copies de ces fresques, apportant du même coup un passionnant portrait d'un Sahara verdoyant, avec des lièvres bondissants et un historique des premières civilisations africaines. Nous reproduisons ici une fresque. La finesse des traits de ces femmes, le côté "moderne" et élégant des habits et des coupes de cheveux a vraiment quelque chose d'étonnant.

Pour voir la photo en plein écran cliquer ici

L'énigme Guanches

En contemplant la grâce de ces belles demoiselles allons plus à l'ouest du Sahara évoquer l'énigme des Guanches. En 1402, les conquérants des îles Canaries furent surpris d'y découvrir des hommes à la peau blanche, à cheveux blonds ou roux et aux yeux bleus. Le livre de Jacques Charpentier sur le "Mystère Basque" paru en 1975 consacre un chapitre au peuple Guanches. L'auteur y signale que: "les Pères Bontier et Le Verrier, de l'expédition Béthencourt, les considéraient comme les gens les plus beaux et les plus gaillards (grands) qu'ils aient jamais vus, tant les hommes que les femmes."

D'où venaient les Guanches ? Pourquoi construisaient-ils des pyramides ? Lors d'un voyage effectué chez Mgr Eduardo Molowny Martinez (Evêque de l'Eglise Gallicane aux Canaries), sur l'île de Ténérife, en 1994, nous avions pu contempler ces étranges constructions qui tenaient plus du style de l'Amérique centrale que de l'Egypte.

Les chapelains de l'expédition Béthencourt "assurent que se trouvait à Fuerteventura un homme d'une taille gigantesque qui se trouvait en défense d'un village que les hommes de l'expédition attaquaient. Sa taille aurait été de neuf pieds, ce qui donne approximativement 2,70 mètres." Le livre de Jacques Charpentier signale aussi que les Guanches pratiquaient la momification de leurs défunts, "si bien que, sur ces momies, il a été possible de recueillir des restes de viscères, voire de tissus conjonctifs." L'analyse des viscères de 370 individus a démontré une proportion extraordinairement élevée de sang O, comme pour les Basques, le peuple aux curieuses Stèles Discoïdales. Jacques Charpentier écrit encore: "Et, en ce qui concerne les Guanches, on en arrive à ce dilemme: où bien les Guanches étaient là de tout temps, où bien ils vinrent par la mer avant le IIIème millénaire. D'où ? La question est aussi insoluble que pour l'ancêtre du Cro-Magnon."

Volcanisme

L'archipel des îles Canaries, comme les Açores ou Madère faisaient-ils partie des sommets émergés de la grande île Atlantide évoquée par Platon ? Toutes ces îles ont ou ont eu une intense activité volcanique. Soulignons que le Critias de Platon décrit la grande île Atlantide comme une immense terre volcanique, aux montagnes (vestiges d'un cratère gigantesque) entourant une plaine extraordinairement fertile, caractéristique des sols au passé volcanique, comme Madère ou l'archipel Canarien, (deux récoltes par an y sont possibles). Platon signale également des fontaines d'eau chaude et d'eau froide, comme celles que nous connaissons en France dans le Massif Central avec son parc d'anciens volcans.

Les voyageurs qui ont eu la chance de visiter l'île canarienne de Ténérife ont pu parcourir en voiture l'immense cratère central qui fait plusieurs dizaines de kilomètres de circonférence, vestige d'une ancienne et puissante activité volcanique. Au milieu a poussé un cône, celui du volcan Teide qui culmine à 3715 mètres.

L'impact d'un astéroïde tombé dans l'océan Atlantique voici 11000 ans aurait-t-il pu agir sur le volcanisme de l'île mythique de l'Atlantide et contribuer à son effondrement dans les eaux ? Il nous faut rester sur des hypothèses. Bornons-nous à constater le brusque changement climatique vers - 9000 ans avant Jésus-Christ. Enfin l'impact d'un corps céleste avec notre planète aurait-il pu infléchir l'orbite terrestre autour du soleil, puis modifier notre climat ? Autant de questions dont nous n'avons pas les réponses.

En guise de conclusion sur ces bouleversements climatiques signalons qu'à l'université de Stuttgart-Hohenheim, un professeur allemand s'est penché sur l'étude d'arbres vieux de plus de dix mille ans repêchés dans les nappes phréatiques d'anciennes gravières du Danube, arbres que des courants souterrains avaient protégé des moisissures. L'étude des cernes contenus dans la coupe transversale de ces arbres a révélé une augmentation du deutérium et du carbone 13 coïncidant avec une élévation de la température de notre atmosphère de + 5 à + 7°C; cela a permis de localiser exactement la fin de la dernière ère glaciaire que le Professeur Becker situe en l'an - 8975 avant Jésus-Christ.

Une autre méthode employée par l'opération "Greenland Ice Core Project" a confirmé cette date. Après forage au Groenland dans une couche de glace dépassant 3100 mètres d'épaisseur, des échantillons contenant des flocons de neige tombés depuis 120 000 ans ont été retirés. Ces flocons de neige ont ensuite été passés à l'analyse du microscope électronique. Les minuscules bulles d'air contenues racontent l'histoire des températures tombées couche après couche durant les deux dernières glaciations.

Ces échantillons de glace ont été expédiés au Professeur Bernard Stauffer de l'Université de Berne en Suisse. L'examen au microscope électronique a apporté une nouvelle confirmation d'une fonte brutale des neiges vers la période de - 9000 ans due à un brutal réchauffement de notre climat...

Fantastique Biblique

La Bible nous conte qu'avant le déluge vivaient des géants, résultant de "l'union des fils de Dieu et des filles des hommes" (Genèse 6,1-4). Un apocryphe célèbre, le "Livre d'Enoch", rangé dans le canon biblique de l'Eglise Orthodoxe Ethiopienne évoque lui aussi l'union de certains anges avec les filles des hommes, avant le déluge. Ce même "Livre d'Enoch" révèle que les anges tombés des cieux "enseignèrent aux humains la sorcellerie, les enchantements, les propriétés des racines et des arbres, les signes, l'astronomie, les mouvements de la lune et l'art d'observer les étoiles." Il nous paraît important de le signaler dans la mesure ou le Critias de Platon, en décrivant l'île Atlantide, indique "qu'autrefois les dieux se partagèrent entre eux la terre entière, contrée par contrée. C'est ainsi que Poséidon, ayant eu en partage l'île Atlantide, installa des enfants qu'il avait eus d'une femme mortelle."

Quel crédit faut-il apporter à ces récits ? Légende, legenda ? Dans le fond un brin d'historicité ? L'univers sera de toute façon toujours plus grand que notre connaissance, et le poète écrit: "il y a plus de choses au ciel et sur la terre que dans toutes vos philosophies." (Skakespeare)

Restant dans le cadre du fantastique biblique je souhaite faire remarquer plusieurs choses. L'Ascension du Christ (Actes 1,9) comme l'Assomption de Marie impliquent que le Fils de Dieu comme sa Mère aient quitté notre monde en passant dans une autre réalité. Un savant moderne parlerait d'un autre "continuum spatio-temporel" ou d'un "univers parallèle au nôtre". L'Ascension comme l'Assomption font partie des principaux dogmes des Eglises de tradition catholique. L'Ancien Testament évoque également la disparition du prophète Elie, emporté vivant au ciel sur un char de feu (2 Rois 2,11), mentionne le mystérieux enlèvement d'Enoch (Genèse 5,24).

Alors quand la Genèse comme le livre d'Enoch évoquent ces anges s'unissant aux filles des hommes, et donnant naissance à des géants, faut-il être surpris ? Lors de la transfiguration du Christ Pierre, Jacques et Jean veulent dresser un campement pour héberger Moïse et Elie, qu'ils ont vu apparaître aux côtés de Jésus (Mathieu 17,4), la vision leur semble tellement réelle. Encore une fois, et avec beaucoup d'humilité, il nous faut admettre que l'univers est plus grand que notre connaissance.

L'histoire de Poséidon ayant eu en partage l'île Atlantide et y installant les enfants qu'il avait eu d'une femme mortelle est-elle si différente ? Et que penser du témoignage des chapelains de l'expédition Béthencourt qui, en 1402, décrivent le Guanches géant de 2,70 mètres ? Exagération, réalité ?

Enfin l'intérêt des hommes de Cro-Magnon pour l'astronomie n'est plus à démontrer en Europe avec certains types de dolmens, et les pyramides des Guanches sont orientées, astronomiquement, en direction du coucher du soleil lors du solstice d'été. Nous rapportions en début du paragraphe que les anges tombés des cieux "enseignèrent aux humains l'astronomie, les mouvements de la lune et l'art d'observer les étoiles."

Sur les Traces de l'Arche de Noé

Plusieurs expéditions ont été lancées par des équipes d'archéologues pour retrouver des vestiges de l'arche de Noé sur le mont Ararat. Voici ce qu'écrivait à leur propos Werner Keller en 1955: - "L'idée avait été lancée à la suite d'un récit attribué à un berger. En effet, au pied du mont Ararat, se trouve le petit village arménien de Baysit, dont les habitants se transmettent depuis des générations la curieuse aventure d'un pâtre de montagne qui déclarait avoir vu un jour sur l'Ararat un grand bateau de bois. Le compte-rendu d'une expédition turque datant de 1833 semblait confirmer la chose, puisqu'il fait état d'une proue de navire émergeant durant la saison d'été du glacier situé au sud du mont. Ensuite, un digne homme d'Eglise, le docteur Nourri, archidiacre de Jérusalem et de Babylone, prétendit avoir vu une épave au cours d'un voyage d'exploration qu'il entreprit aux sources de l'Euphrate en 1892. Au cours de la première guerre mondiale, un officier d'aviation russe appelé Roskowitzki rapporta avoir aperçu, sur le versant méridional de l'Ararat, "les restes d'une importante épave". Malgré les hostilités en cours, le tsar Nicolas II envoya immédiatement un groupe de reconnaissance sur les lieux. Ses membres auraient non seulement vu, mais aussi photographié le bateau. Malheureusement, tout le matériel rapporté par les explorateurs fut perdu lors de la révolution d'Octobre. Pendant la seconde guerre mondiale, des observations furent également faites par un pilote soviétique et quatre aviateurs américains."

Depuis cette époque d'autres archéologues sont partis, mais n'ont rien trouvé. Aujourd'hui encore, d'autres chercheurs optimistes préparent de nouvelles expéditions. Il en va de même pour la mythique île Atlantide, des expéditions se lancent périodiquement à l'aventure, jusque là sans résultat.

Mais ce que la Bible souligne, et qui reste encore à méditer aujourd'hui, c'est que la méchanceté des hommes fut la cause du déluge (Genèse 6,5-7). La dernière page du Critias de Platon dit exactement la même chose pour expliquer la fin de la prestigieuse île Atlantide: "Alors le dieu des dieux, Zeus, qui règne suivant les lois et qui peut discerner ces sortes de choses, s'apercevant du malheureux état d'une race qui avait été vertueuse, résolut de les châtier pour les rendre plus modérés et plus sages. A cet effet, il réunit tous les dieux dans leur demeure, la plus précieuse, celle qui, située au centre de tout l'univers, voit tout ce qui participe à la génération, et, les ayant rassemblés, il leur dit:....."

Le manuscrit de Platon se termine sur ces mots...

Et notre dossier avec !


** En savoir plus:

** Se procurer le "Timée" et le "Critias" de Platon. En librairie, il semble que les éditions Folio éditent ces deux ouvrages. Plus simple encore, vous pouvez les trouver sur le Net à l'adresse suivante:
http://www.nimispauci.com
L'auteur du site propose également en libre téléchargement une multitude de textes anciens des auteurs de l'antiquité: poètes, philosophes, historiens. Bon à savoir.

** La grotte Cosquer, le Lascaux sous-marin avec ses étonnantes peintures rupestres. Le site Internet du ministère de la culture propose une visite virtuelle de la grotte avec de nombreuses photos à enregistrer et beaucoup d'explications.
http://www.culture.gouv.fr/culture/archeosm/fr/cosq.htm

** Le livre d'Enoch. Plusieurs éditeurs ont reproduit l'ouvrage, dont les éditions Robert Laffont.On le trouve également sur le Net à l'adresse suivante:
http://members.fortunecity.com/jayremy/enoch.htm

** Les fresques du Tassili n'Ajjer au Sahara. Je me suis servi d'un livre aujourd'hui introuvable: "Les Royaumes Africains" - livres Time Life - 1967 - collection "Les Grandes Epoques de l'Homme". Mais vous trouverez sur Internet une exposition des fresques découvertes par Henri Lhote (il y a de nombreuses photos à visionner) à l'adresse suivante:
http://ennedi.free.fr/

** Le site des pyramides de Guimar aux îles Canaries. Belle galerie de photos et quelques vues panoramiques à 360°. Adresse sur le Net:
http://www.fredolsen.es/piramides/

** Sur l'Atlantide, voici l'adresse de deux excellents sites spécialisés qui regorgent d'information:
http://atlantides.free.fr/index.htm
Celui-ci possède en plus une rubrique sur les dernières découvertes et expéditions; mise à jour chaque trimestre.
Voir également à l'adresse suivante:
http://ancre.chez.tiscali.fr/atlantide/atlantide/atlantide.htm

** Un peu en marge du sujet voici un utile tableau comparatif de la mythologie grecque et romaine:
http://ancre.chez.tiscali.fr/mytho/mytho.htm

** Sur l'homme de Cro-Magnon, celui de Néandertal, les origines de l'Homme:
http://perso.wanadoo.fr/enotero/homprehis.htm
Voir également à l'adresse suivante:
http://www3.sympatico.ca/janotviel/homme.html

** Le site Internet de l'émission Ushuaia Nature de Nicolas Hulot
http://www.ushuaia.com/index.htm

** Livres:

** La Bible Arrachée aux Sables - de Werner Keller - Editions du Livre Contemporain 1958 - collection "Aventure du Passé"

** Le Mystère Basque - de Louis Charpentier - Editions Robert Laffont 1975 - collection "Les Enigmes de l'Univers". A lire également du même auteur - en lien avec le numéro d'octobre 2003 du journal Le Gallican sur la Legenda de Saint Jacques - "Les Jacques ou le Mystère de Compostelle"; intéressante étude sur l'antiquité du chemin de Saint Jacques, bien avant le christianisme - toujours aux Editions Robert Laffont.

** L'Enigme de l'Atlantide - d'Edgar P. Jacobs - Le mythe de l'Atlantide a inspiré le célèbre auteur des personnages de Blake et Mortimer - Album B.D. des Editions Blake et Mortimer - Bruxelles

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Opinion_2

 

DÉLUGE ET CATASTROPHISME BIBLIQUE

 La Bible, le livre incontournable

 

Avec l'émergence du christianisme, à partir du premier siècle de notre ère, la Bible s'imposa très progressivement comme un livre majeur dans les pays christianisés, et les écrits qu'elle contient le dogme. Au Moyen Age, la Bible était devenue LE livre, supplantant tous les autres, notamment les grands textes des Anciens, ravalés au rang de balivernes quand la Nature y primait le Créateur.

 

Toutes les doctrines et idées mûries au cours des siècles, tous les mythes et légendes transmis scrupuleusement depuis toujours n'étaient que fadaises à oublier. Seuls les textes sacrés avaient force de loi. Cela explique pourquoi la marge de manœuvre des érudits du Moyen Age était si étroite. A certaines époques, il n'était pas facile de jouer les francs-tireurs sans hypothéquer sa propre sécurité. Inutile de dire que cela n'est pas bon pour l'évolution des idées.

 

Cette réalité rappelée, il n'en demeure pas moins que la Bible est un recueil de textes dont certains sont très intéressants pour le sujet qui occupe dans ce livre : l'impactisme et le catastrophisme d'origine cosmique. La Bible n'est pas avare de catastrophes voulues par Dieu pour punir les humains.

 

Nous allons parler ici des textes et des idées, réservant pour les chapitres 18 et 19 l'interprétation scientifique que l'on se fait aujourd'hui de ces catastrophes. Il faut savoir, en effet, que le XXe siècle a permis de faire sur plusieurs points importants le tri entre réalité et légende, et même parfois d'obtenir des résultats incontestables sur certains sujets que l'on pensait être des énigmes à jamais indéchiffrables. La possibilité de datations précises, notamment, a été un progrès qui a permis de préciser le calendrier d'événements distincts totalement imbriqués (à tort) les uns dans les autres, car écrasés par le temps.

 

Le Déluge biblique, le premier grand fléau

 

Quelle définition peut-on donner du Déluge biblique ? Dans son Dictionnaire de la Bible, André-Marie Gerard (1918-1989), donne parmi beaucoup d'autres les renseignements suivants :

 

« Cataclysme où, selon le texte biblique et les plus anciennes traditions d'Orient, périrent sous les eaux l'ensemble des vivants répandus sur la terre (figure) ; seuls échappèrent par la faveur divine à cette destruction un homme et sa famille, géniteurs d'une humanité nouvelle, et les spécimens des autres espèces qu'ils avaient sauvés avec eux afin d'assurer le renouvellement de toute la vie terrestre au terme de l'inondation...

 

Dans la forme que nous lui connaissons, le récit apparaît comme la combinaison de deux documents rédigés au Xe ou IXe siècle et au VIe siècle av. J.-C., à partir de la tradition orale et écrite d'Israël...

 

Il n'est pas impossible que la monstrueuse inondation dont les archéologues ont par exemple relevé les traces dans la région d'Our ait été "le Déluge" dont fait état la tradition des peuples de Mésopotamie : une couche alluvionnaire de trois mètres d'épaisseur environ, vide de tout vestige de l'industrie humaine, sépare des couches riches en débris révélateurs de deux civilisations de niveaux très différents ; sa formation daterait du début du quatrième millénaire. » 1

 

A noter surtout le fait que la rédaction du texte biblique concernant le Déluge date du Ier millénaire avant J.-C. (figure). Autant dire qu'on ne sait rien de concret sur ce qui s'est vraiment passé.

 

Si l'on se réfère au Livre de la Genèse, placé en tête des cinq livres du Pentaleuque et donc le premier de la Bible elle-même, le Déluge est présenté de la manière suivante, étant bien entendu qu'il s'agit d'une punition infligée par Dieu aux humains :

 

« L'an six cent de la vie de Noé, le deuxième mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là, se fendirent toutes les fontaines du grand Abîme et s'ouvrirent les écluses des cieux. Il y eut averse sur la terre quarante jours et quarante nuits...

 

Les eaux grandirent et s'accrurent beaucoup, beaucoup, au-dessus de la terre et toutes les hautes montagnes qui existent sous tous les cieux furent recouvertes. Les eaux avaient grandi de quinze coudées de haut et les montagnes avaient été recouvertes. Alors expira toute chair qui remue sur la terre : oiseaux, bestiaux, animaux, toute la pullulation qui pullulait sur la terre, ainsi que tous les hommes. Tout ce qui avait en ses narines une haleine d'esprit de vie, parmi tout ce qui existait sur la terre ferme, tout mourut. Ainsi furent supprimés tous êtres qui se trouvaient à la surface du sol depuis les hommes jusqu'aux bestiaux, jusqu'aux reptiles et jusqu'aux oiseaux des cieux. Ils furent supprimés de la terre, il ne resta que Noé et ceux qui étaient avec lui dans l'arche. Et les eaux grandirent au-dessus de la terre durant cent cinquante jours. » 2

 

La Genèse date le Déluge en l'an 600 de la vie de Noé, le patriarche biblique acteur de l'événement. La chronologie des divers patriarches bibliques étant connue, tout au moins approximativement, les exégèses de la Bible ont situé en général le cataclysme en l'année 1657 de la création du monde, que l'on apparente à l'année 2349 avant notre ère.

 

 Le Déluge biblique serait donc un événement ayant eu lieu durant le IIIe millénaire, à une période où plusieurs civilisations avancées étaient déjà en place et furent, sinon les témoins directs, tout au moins indirects par les témoignages qu'ils eurent à connaître de leurs voisins.

L'origine de la catastrophe reste bien sûr imprécise, plusieurs possibilités acceptables étant en concurrence pour l'expliquer. Parmi les hypothèses possibles, on pense notamment à une inondation géante résultant d'un séisme important dans le golfe Persique qui aurait entraîné une transformation des fonds marins (peu profonds), et à l'impact d'un astéroïde ou d'une comète dans le Pacifique.

 

On connaît l'hypothèse de Whiston qui préconisa cette collision entre la Terre et une comète géante (figure) et qui associa plus tard le Déluge avec un passage antérieur de la grande comète de 1680 qui fit peur à l'Europe entière (figure).

 

Sodome et Gomorrhe, la vengeance de Dieu

 

La Bible raconte que, à l'époque d'Abraham (XIXe siècle avant J.-C.), quatre villes proches de la mer Morte : Sodome, Gomorrhe, Adma et Seboïm furent détruites par le feu et le soufre venant du ciel, une cinquième, Soar, étant épargnée par Dieu. La raison invoquée de cette destruction est l'impiété de leurs habitants et la perversité de leurs mœurs.

 

Dans l'article « Sodome » de son Dictionnaire de la Bible, A.-M. Gerard explique :

« Malgré l'intercession d'Abraham à qui Dieu avait révélé son dessein, deux anges se rendirent à Sodome pour détruire la ville. Seuls Lot et les siens furent épargnés : "Yahvé fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu venant du ciel ".

 

Les géologues et les archéologues ont épilogué sur ce déluge "de soufre et de feu" : on a même parlé de bombe atomique. Il semble qu'une nuée ardente ou un phénomène volcanique analogue à celui qui a anéanti Pompéi ait pu se produire vers l'an 2000 avant J.-C., dans la fosse géologique qui représente la mer Morte et qui date de l'ère tertiaire. Selon certains, les villes maudites auraient été situées au nord de la mer Morte, où une exploration menée en 1930 par l'Institut pontifical biblique a relevé une grande masse de cendres ; plus nombreux sont les spécialistes qui les situent au sud, là où un fond récent n'est immergé que d'une douzaine de mètres, et où s'élève aujourd'hui le djebel Usdum, dont le nom semble avoir conservé le souvenir de Sodome et dont la contexture, du sel gemme, évoque la transformation de la femme de Lot, lors de la fuite de Lot et des siens devant l'imminence du fléau, en châtiment de sa curiosité. » 3

 

Ce deuxième grand cataclysme raconté dans la Bible date de l'époque d'Abraham et est donc beaucoup plus récent que le Déluge. Nous verrons au chapitre 18 qu'il fut probablement dû à un événement sismique.

 

Les dix plaies d'Égypte

 

Ces Plaies d'Égypte sont contemporaines de Moïse et de la période troublée qui précéda la sortie d'Égypte. Elles datent donc de la fin du XIIIe siècle avant J.-C. On croit aujourd'hui qu'elles sont liées à un très important cataclysme d'origine cosmique que nous expliquons en détail au chapitre 19 : l'impact sur la Terre de la comète/astéroïde Sekhmet.

 

C'est la fameuse comète dont parle Pline et qui a donné lieu à certaines légendes que nous avons rappelées au chapitre 1. Ces Plaies d'Égypte, au nombre de dix, que nous détaillons dans le tableau 2-1 et que nous mettons en parallèle avec les fléaux de l'Apocalypse, correspondent bien aux conséquences normales d'un impact cométaire. Il est fort possible qu’elles aient effectivement eu lieu, même la fameuse plaie n° 10 concernant la mort des premiers-nés, que l’on doit comprendre comme premiers-nés après la catastrophe.

 

La chute de pierres et le "miracle" de l'époque de Josué

 

On connaît par la Bible la relation d'une très importante chute de pierres qui eut lieu au temps de Josué (XIIIe-XIIe siècle avant J.-C.) dans les environs de Gabaon en Judée. Elle figure au verset XI, chapitre X, du livre de Josué :

 

« ... Il advint, comme ils [les Amorrhéens] fuyaient devant Israël et qu'ils étaient à la descente de Beth-Horon, que Iahvé lança des cieux contre eux de grandes pierres jusqu'à Azéquah et ils en moururent. Ceux qui moururent par les pierres de grêle furent plus nombreux que ceux que les fils d'Israël tuèrent par l'épée. » 4

 

A cette chute de pierres, sans doute importante puisqu'elle frappa l'imagination des peuples de l'Asie mineure qui en conservèrent le souvenir dans leurs traditions et leurs écrits, est lié le fameux pseudo-miracle, dit miracle de Josué, du nom du chef hébreu qui, soi-disant, arrêta la course du Soleil dans le ciel. Les versets XII à XIV, suite du précédent, racontent cet événement extraordinaire :

 

« C'est alors, au jour où Iahvé livra l'Amorrhéen à la merci des fils d'Israël, que Josué parla à Iahvé et dit, sous les yeux d'Israël : " Soleil, arrête-toi sur Gabaon et, Lune sur la vallée d'Ayalon ". Et le Soleil s'arrêta et la Lune stationna, jusqu'à ce que la nation se fût vengée de ses ennemis. Est-ce que ceci n'est pas écrit dans le Livre du Juste ? : " Le Soleil stationna au milieu des cieux et il ne se hâta point de se coucher, presque un jour entier. Et il n'y eut pas de jour comme celui-là ni avant, ni après lui. "... » 5

 

Les commentateurs de la Bible et les savants objectifs se sont souvent demandé quel avait bien pu être le phénomène capable de provoquer cette prolongation du jour. La première réponse satisfaisante fut celle donnée par l'astronome français Jean Bosler (1878-1973) en 1943. Celui-ci a noté que si l'on se reporte au passage biblique en question, il ne semble pas qu'il y ait eu un arrêt effectif du Soleil sur la sphère céleste, phénomène qui eut impliqué une interruption de la rotation terrestre (impossible), mais plutôt une simple prolongation du jour nécessaire à l'achèvement de la victoire de Josué.

 

La Bible raconte qu'auparavant il y eut la fameuse chute de pierres qui fit de nombreuses victimes, mais sans voir de relation entre les deux événements.D'après Bosler, ceux-ci étaient liés génétiquement, et il avait parfaitement raison dans son analyse. En effet, on sait aujourd'hui que ces chutes de pierres s'accompagnent parfois de nuits claires et d'une prolongation inaccoutumée de la durée du jour, due à la diffusion dans la haute atmosphère de poussières solides entraînées par l'essaim ou soulevées par la catastrophe.

 

On pense de nos jours que le miracle de Josué a été causé par la désintégration dans l'atmosphère d'un petit astéroïde d'origine cométaire de quelques dizaines de mètres de diamètre, c'est-à-dire en fait d'un fragment de noyau de comète dégazée. Après sa rupture totale, ce fragment cométaire, qui se composait probablement de glace, de gaz gelés, de matière météoritique et de poussières, a provoqué la diffusion de ces poussières dans l'atmosphère. D'autre part, suite à la fragmentation complète de la matière solide sous forme de pierres plus ou moins grosses, il a été la cause de l'essaim météoritique qui décima les ennemis d'Israël.

L'Apocalypse de Saint Jean

 

Les apocalypses étaient un genre littéraire répandu chez les auteurs de l'Antiquité, dont le but principal était de faire allusion à des personnages ou à des événements historiques passés et présents, mais en même temps de présager l'avenir sous un aspect cataclysmique.

L'Apocalypse de Saint Jean, écrite vers la fin du Ier siècle après J.-C., constitue le dernier livre du Nouveau Testament.

 

Cela lui a permis de traverser les siècles et toutes les générations de théologiens l'ont étudiée en détail sans en saisir l'un des sens cachés : la réalité de l'impactisme terrestre dans les millénaires précédant l'époque de Saint Jean.

 

Car toutes ces apocalypses des auteurs anciens se répétaient l'une l'autre au fil des siècles, chaque auteur, sur un canevas de base, brodant selon ses fantasmes et ses convictions religieuses. Saint Jean n'échappe pas à la règle, il explique la fin du monde à venir, voulue par Dieu, avec de nombreuses allusions à des phénomènes d'origine cosmique, inexplicables selon lui sans la permission de l'Être divin. N'ayant pas été lui-même témoin d'une telle catastrophe, il s'inspire de textes plus anciens qui, eux, se référaient à des événements authentiques d'un lointain passé.

 

Il est intéressant de rappeler dans ce chapitre quelques-unes des citations du prophète, telles qu'elles figurent dans son Apocalypse.

« ... il se produisit un grand tremblement de terre : le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune devint toute comme du sang, les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme les figues vertes tombent du figuier secoué par un grand vent ; le ciel se retira comme un livre qu'on roule ; toutes les montagnes et les îles furent changées de place, et les rois de la terre, les grands, les chefs, les riches, les puissants, les esclaves et les hommes libres se cachèrent dans les grottes et les rochers des montagnes... »

 

« ... il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang qui tombèrent sur la terre, le tiers de la terre fut brûlé, ainsi que le tiers des arbres et de toute herbe verte... »

« ... il tomba dans la mer comme une grande montagne embrasée : le tiers de la mer devint du sang, il mourut le tiers des êtres qui étaient dans la mer et le tiers des navires périt... »

« ... il tomba du ciel une grande étoile, ardente comme un flambeau ; elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. Et l'étoile s'appelait Absinthe. Et le tiers des eaux se changea en absinthe et beaucoup d'hommes moururent de ces eaux pour être devenues amères... »

« ... le tiers du soleil fut atteint, ainsi que le tiers de la lune et le tiers des étoiles, en sorte que ces astres furent obscurcis d'un tiers et que le jour perdit un tiers de sa clarté et la nuit de même... »

« ... une étoile était tombée du ciel sur la terre, il lui fut donné la clef du puits de l'abîme. Elle ouvrit le puits de l'abîme. Il monta du puits une fumée comme d'une grande fournaise et le soleil et l'air furent obscurcis par la fumée du puits. De la fumée, sortirent sur la terre des sauterelles... Il leur fut donné non de tuer les hommes mais de les tourmenter pendant cinq mois... »

« ... le tiers des hommes périt par ces trois fléaux, à savoir le feu, la fumée et le soufre...»

« ... un signe parut dans le ciel : c'était un grand dragon rouge... il balayait le tiers des étoiles du ciel et les jetait sur la terre... il y eut un combat dans le ciel... malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu chez vous, en grande fureur... »

« ... la bête de la terre opère de grands prodiges, jusqu'à faire descendre le feu du ciel en terre aux yeux des hommes... »

« ... un ulcère malin et pernicieux frappa les hommes... »

« ... la mer devint comme du sang de cadavre et tous les êtres de la mer périrent... »

« ... les fleuves et les sources se changèrent en sang... »

« ... il fut donné au soleil de brûler les hommes par le feu ; et les hommes furent brûlés dans une grande chaleur... »

« ... le royaume de la bête fut plongé dans les ténèbres et les hommes se mordaient la langue de douleur... »

« ... il y eut des éclairs, des voix et des tonnerres, ainsi qu'un grand tremblement de terre, tel qu'il n'y en a jamais eu d'aussi grand depuis qu'il y a des hommes sur terre... les villes des nations s'effondrèrent... toutes les îles s'enfuirent et les montagnes disparurent. Et des grêlons énormes, comme des talents, s'abattirent du ciel sur les hommes... » 6

Les citations de L'Apocalypse ci-dessus semblent correspondre à un agglomérat de catastrophes provenant d'au moins trois événements de nature différente qui se sont produits durant le second millénaire avant J.-C. dans le bassin oriental de la Méditerranée.

Contrairement aux auteurs matérialistes de l'Antiquité qui voyaient dans la chute d'étoiles sur la Terre un événement purement physique, Saint Jean et les auteurs déistes la considéraient, au contraire, comme un moyen de punir les humains choisi par Dieu, seul capable d'après eux de provoquer un tel cataclysme, extraordinaire pour les gens de cette époque.

 

1. A.-M. Gerard, Dictionnaire de la Bible (Robert Laffont, 1989), p. 257-258.

2. La Bible. Ancien Testament (Gallimard, 1956), p. 22-24.

3. A.-M. Gerard, Dictionnaire de la Bible, op. cit., p. 1292-1293.

4. La Bible. Ancien Testament, op. cit., p. 656.

5. Ibid., p. 656-657.

6. Le Nouveau Testament, op. cit., p. 568-583.

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Opinion_3

 

Le retour du déluge

 

" Le déluge sur la terre dura quarante jours. Les eaux grossirent et soulevèrent l’arche au-dessus de la terre. " (Genèse, VII, 17) 

 

 

Habituellement le Déluge n’appartient pas à la vision du monde de l’homme contemporain. Renvoyé dans la catégorie du mythe dont l’Ancien Testament serait rempli, emprunté lui-même aux traditions sumériennes antérieures, il est réduit éventuellement à une inondation de quelques arpents de terre, dont on trouve parfois quelques échos chez d’autres peuples.

 

On est bien là , en effet, dans la conception du monde issue de la science moderne, selon laquelle , en particulier, l’homme descend du singe au terme d’une évolution graduelle, et où la terre n’est qu’une planète parmi d’autres.

 

L’origine de cette vision du monde réside , en particulier, dans la volonté délibérée d’éliminer le Déluge universel de l’histoire de la Terre, réalisée notamment par Lyell (1797-1875),dans ses Principes de Géologie  (1830-1833) .

 

A cette fin, il reprit la thèse de l’écossais James Hutton (1726-1797) qui donnait une explication de la Terre sur le modèle de la mécanique de Newton, en faisant intervenir pour cela deux forces contradictoires et alternantes, l’érosion et l’émergence. Ainsi naquit l’uniformitarisme que perfectionna Lyell : les mêmes causes agissant de tout temps avec la même intensité, les forces s’exerçant actuellement suffisent pour expliquer l’évolution de la croûte terrestre.

 

Si l’on se souvient qu’en anglais, " actual " signifie réel, on distinguera , à la suite de l’historien des sciences R. Hooykaas , l’uniformitarisme comme système, de l’actualisme renvoyant davantage à une méthode. Ce système s’oppose au catastrophisme, dont un éminent représentant fut Cuvier (1763-1832), l’auteur du Discours sur les Révolutions du Globe  (1812) qui, quant à lui, expliquait l’histoire de la Terre de façon discontinue, par des cataclysmes (dont le Déluge).

 

 Non seulement l’uniformitarisme s’oppose au catastrophisme, mais il le disqualifie en le ravalant à une " croyance ", à un " préjugé ", selon les propres termes de Lyell, résultant du récit mosaïque, à la différence d’une science " positive " se référant à des lois naturelles encore maintenant agissantes, ce qui suppose la longue durée, contribuant ainsi au développement de l’échelle stratigraphique.

 

 Quoi qu’il en soit, par la suite de la propre position de Lyell par rapport à l’évolution des êtres vivants, sans la longue durée requise par l’uniformitarisme la descendance des espèces par le mécanisme de la sélection naturelle telle que l’élabora son ami Darwin (1809-1882) était impossible.

 

Et c’est au titre de géologue que ce dernier embarqua en 1831 sur le Beagle, emportant avec lui le tome I des Principes de Géologie 

 Et après son retour, il devint secrétaire de la Geological Society, en 1837, l’année où se fixa dans son esprit l’idée de l’évolution des espèces. L’idée avait fait son chemin : des modifications progressives dans le passé suffisent pour rendre raison de ce que l’on constate aujourd’hui.

 

C’est ainsi que le Déluge disparut des savoirs positifs de l’établissement scientifique, d’une part à l’encontre de l’autorité sacrée du livre de la Genèse, réduite de plus en plus à un genre littéraire, voire " un conte oriental ", alors que Notre Seigneur lui-même avait déclaré  en parlant de Moïse: "Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez vous à mes paroles ? " (Jean, V, 47) ; d’autre part, cela allait aussi à l’encontre de nombreux récits de peuples fort divers. Dans son Discours sur l’Histoire Universelle , à la fin de la première époque, Bossuet remarque : " La tradition du déluge universel se trouve par toute la terre .

 

L’arche, où se sauvèrent les restes du genre humain, a été de tout temps célèbre en Orient, principalement dans les lieux où elle s’arrêta après le Déluge. Plusieurs autres circonstances de cette fameuse histoire se trouvent marquées dans les annales et les traditions des anciens peuples : les temps conviennent, et tout se rapporte, autant qu’on le pouvait espérer dans une antiquité si reculée .

 

" Mais étant donné le poids grandissant de la science et de sa dimension idéologique dans la culture, l’exégèse biblique elle-même, dans sa grande majorité, prit acte de cet état des savoirs, (à l’exception notable des créationnistes américains H.M. Morris et J.C.Whitcomb qui publièrent en 1961 The Genesis Flood ). En acceptant tout au plus pour historique une inondation locale dont subsistaient quelques traces en Mésopotamie, ce que révélait l’archéologie et que confirmaient les textes sumériens , oubliant ainsi que l’universalité du Déluge était clairement affirmée par la sainte Bible, on portait atteinte à l’historicité de celle-ci et à son inerrance.

 

Pourtant saint Pierre lui-même, dans sa seconde épître (II, 3-6), n’avait-il pas mis en garde contre les faux docteurs des derniers temps qui ne considèrent pas que " le monde d’alors périt, étant submergé par le déluge des eaux " ? 

 

Mais en cette année 1999, la grande presse se fait l’écho d’un livre de 319 pages, publié à New-York, chez Simon & Schuster , intitulé: Noah’s Flood :the new scientific discoveries about the event that changed history , et ceci par deux spécialistes de géologie marine de l’université de Columbia, William B.F. Ryan et Walter C. Pitman.

 

Un article du magazine Time du 1 mars le présente sous le titre suivant : " un déluge d’évidences ". Au terme d’une enquête pluridisciplinaire, les deux auteurs parviennent à la conclusion que le Déluge biblique renvoie à un événement historique réel. A la suite d’une étude géologique de la Méditerranée, ils en viennent à penser, qu’à la suite d’un réchauffement, les eaux de celle-ci se déversèrent dans la Mer Noire, jusque là lac d’eau douce, inférieur de 100 mètres au niveau des océans, ce dont témoignent les prélèvements obtenus par des forages en cette région .

 

 Cette invasion marine aurait, selon eux il y a 7600 ans, contraint les peuples de cette région à émigrer, et d’emporter avec eux le souvenir de cet événement, donnant naissance ultérieurement au récit du Déluge biblique ainsi qu’à la version mésopotamienne contenue dans l’épopée de Gilgamesh.

 

La presse française s’en fit l’écho, et en particulier le journal Libération  qui porte à notre connaissance le témoignage d’un géologue d’Ifremer, Gilles Lericolais, revenant de mission lui aussi en Mer Noire, où il a été foré 37 carottes, permettant la confirmation des analyses des chercheurs américains. "Là, je vois le Déluge ! " dit-il en riant en désignant l’une d’elles. Et plus sérieusement, celles-ci vont peut-être permettre de " ..démontrer qu’il n’y a pas   de traces de rivages successifs entre – 100 mètres et le rivage actuel. " 

 

Tous ces scientifiques –concordistes à leur insu- travaillent avec les techniques modernes, mais aussi avec des représentations qui s’inscrivent néanmoins dans la chronologie longue. Malgré le titre accrocheur, nous sommes peut-être plus proches en ce cas, après rectification des dates, des modifications de l’écorce terrestre dont témoigne le tome IV de la Géographie Divine, dont E. Broëns a fourni une belle explication dans son remarquable cahier sur les Argonautes. Bossuet remarquait déjà que les Grecs confondaient le Déluge universel avec celui de Deucalion.

 

 Cela dit, au-delà du caractère hypothétique de la démarche –mais comment les sciences pourraient-elles progresser sans hypothèses ?-, celle-ci s’inscrit dans un retour à une certaine forme de catastrophisme, qui redevient ainsi " actuel ", comme dans le cas de l’explosion du Mont Saint Helens, dans l’état de Washington en 1980.

 

Mais au-delà des informations de la grande presse, généralement plus soucieuse d’effet médiatique que de recherche de la vérité, plus modestement grâce a notre revue et à nos colloques, les " happy few " que sont les amis de l’œuvre de Fernand Crombette, connaissent en plus de celle-ci, les remarquables travaux de Monsieur Guy Berthault en sédimentologie et ceux de Madame Marie-Claire Van Oosterwyck-Gastuche sur les datations, qui convergent en ces domaines.

 

S’il faut rendre hommage au travail de pionnier de Fernand Crombette qui travailla seul, pour la gloire de Dieu, en écrivant cette histoire de la Terre unique en son genre qu’est la Géographie Divine , toutes ces études ne vaudraient pas une heure de peine si, au-delà même de l’historicité de l’Ancien Testament défendue et du sens littéral restauré, elles nous faisaient oublier le sens spirituel, l’arche étant figure du salut par le bois de la croix et l’eau du baptême.

 

 " Toute l’Ecriture divine n’est qu’un seul livre, et ce seul livre c’est le Christ, car toute l’Ecriture divine parle du Christ et toute l’Ecriture divine s’accomplit dans le Christ " rappelait Hughes de Saint-Victor (" De Arca Noe ", 2,8). Et en ces temps de " désorientation diabolique ", méditons l’attitude de Noé, dont Bossuet disait aussi : " Dieu, avant que de le sauver du déluge des eaux, l’avait préservé par sa grâce du déluge de l’iniquité. " Et n’oublions pas l’avertissement de Notre Seigneur : " Il s’élèvera un grand nombre de faux prophètes, qui séduiront beaucoup de personnes. Et parce que l’iniquité sera accrue, la charité de plusieurs se refroidira. Mais celui-là sera sauvé, qui persévérera jusqu’à la fin. " (Matthieu, XXIV, 11-13). 

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Opinion_4

 

La mer Noire est-elle née du Déluge biblique ?

 

SOFIA, 7 août (AFP) - Une équipe américano-bulgare lance une expédition en mer Noire pour vérifier l'hypothèse selon laquelle elle était à l'origine un lac d'eau douce, submergé par la Méditerranée dans une catastrophe qui aurait donné naissance à la légende du Déluge.


L'expédition qui doit démarrer le 15 août est financée par la National Geographic Society. Elle sera conduite par Robert Ballard, qui a découvert en 1985 les vestiges du Titanic, dans l'Atlantique, et qui explore depuis plusieurs années le fond de la mer Noire.


"Nous chercherons des preuves de l'existence d'une vie sur l'ancien littoral", qui se situait à 50-70 km à l'intérieur du littoral actuel de la mer Noire avant une énorme inondation il y a 7.600 ans pouvant être le Déluge, a déclaré à l'AFP le professeur Petko Dimitrov de l'Institut d'océanologie à Varna, directeur scientifique de l'expédition de côté bulgare.
Selon la Bible, le Déluge fut une inondation gigantesque qui détruisit tous les êtres vivants sur terre sauf ceux qui trouvèrent refuge dans l'arche de Noé. L'arche, poursuit la Bible, s'échoua sur le mont Ararat, en Turquie, au sud de la mer Noire actuelle.


Depuis 1978 différents chercheurs ont contribué à l'hypothèse selon laquelle la mer Noire était il y a 8.000 ans un lac d'eau douce. Des expéditions ont trouvé des poches d'eau douce à deux mètres sous le fond de la mer Noire.


Deux géologues américains de l'Université de Columbia, William Ryan et Walter Pitman, ont expliqué que le lac d'eau douce était séparé de la Méditerranée par un isthme au niveau du Bosphore.


La fonte des glaciers à la fin de l'ère glacière provoquant une hausse du niveau des eaux dans l'hémisphère nord, et la Méditerranée aurait déferlé au-delà du Bosphore.
Explorant le fond de la Mer Noire, M. Dimitrov a trouvé le bord du lac à 80-110 m plus bas que le littoral actuel, avec du sable et des dunes. Elles étaient bien préservées parce qu'elles avaient été recouvertes par une gigantesque masse d'eau en peu de temps, a-t-il estimé.


Sur cette base M. Ryan a calculé que l'eau de la Méditerranée tombait comme une chute d'eau dans le lac à une vitesse de 80 à 100 km/h, le niveau de la nouvelle mer s'élevait de 15 cm par jour et celle-ci devint en trente ans telle qu'elle est aujourd'hui.
"Une énorme innondation a eu lieu, c'est sûr, ce qui resterait à vérifier c'est si c'est celle que nous connaissons comme le Déluge", a déclaré M. Dimitrov.


En 1985 celui-ci a participé à une expédition bulgaro-russe qui a découvert enseveli au fond de la mer Noire un récipient en sable et argile portant une inscription et parfaitement rond, surnommé par les archéologues "le bol de Noé". Daté de plus de 8.000 ans, soit avant le Déluge, ce bol est "le premier fait archéologique" à l'appui de l'hypothèse, selon M. Dimitrov.


Une expédition de Robert Ballard en mer Noire, près de la Turquie en 1999, a confirmé que l'ancien littoral se situait là où Ryan et Pitman l'indiquaient théoriquement, et a ressorti deux mollusques d'eau douce, vieux de 7.460 à 15. 500 ans. Ses tests ont montré que l'inondation avait eu lieu il y a 6.820 à 7. 460 ans, selon National Geographic Society.
Cette année des vestiges de localités de l'époque du néolithique comme celles trouvées dans le lac salé de Varna, seront notamment fouillés à l'aide de sonars et de robots télécommandés dont dispose l'équipe Ballard.


"Un trésor en or de l'époque du néolithique exposé au musée de Varna, le plus ancien or traité du monde, prouve l'existence à cet endroit d'une des plus anciennes civilisations ayant donné naissance aux civilisations européennes", a déclaré M. Dimitrov.
L'autre objectif de l'expédition sera la recherche de vestiges de bateaux en bois pour jeter de la lumière sur la navigation à cette époque, a-t-il ajouté.


Lors d'une autre expédition en septembre 2000, au large du littoral turc, Robert Ballard a découvert les vestiges de quatre bateaux dont l'un très bien préservé, à 300 mètres au-dessous du niveau de la mer, une profondeur où l'eau manque d'oxygène pour les décomposer. Le lieu de la découverte se situait près de l'ancien littoral submergé, alors que les bateaux de l'époque byzantine étaient vieux de 1.500 ans, a rapporté National Geographic.

mardi 7 aout 2001, 4h11

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Aussi surprenant que cela puisse paraître, le mythe du Déluge et de l'arche de Noé, commun aux 3 religions monothéistes, revêt une importance capitale pour les défenseurs des religions.
Cette page sera utile autant aux fondamentalistes faisant une lecture littérale des écritures qu'à ceux cherchant désespérément une concordance historique entre les mythes bibliques et l'histoire.

 

Le Déluge de Noé, ou les Sciences face au Mythe

Le Déluge biblique

L'histoire biblique du déluge a beaucoup influencé les travaux des premiers géologues jusqu'à l'avènement des nouvelles théories sur l'âge de la terre et la dérive des continents. Jusque-là, les traces d'organismes marins et de coquillages trouvés en montagne étaient perçus comme autant de résidus du déluge universel... Un déluge ordonné par Dieu qui aurait submergé la terre toute entière, éradiquant toute la faune sauf les couples embarqués par un certain Noé dans son arche. Ce récit propose aussi que les humains actuels seraient tous les descendants des trois fils de Noé : Sem, Cham et Japhet. Mais avec l'avènement de la géologie moderne, ce récit doit bien entendu être écarté du domaine de la science pour rejoindre celui des mythes. Un mythe qui se retrouve aussi dans le Coran.

Lire le Déluge selon la Bible (Genèse 6 à 9)

Le Déluge coranique

Voici le mythe de Noé tel qu'il est raconté par le Coran, mythe disséminé sur différentes sourates :

71. Sourate Noé (Nuh) .
1. Nous avons envoyé Noé vers son peuple:
2. Il [leur] dit: « Ô mon peuple, je suis vraiment pour vous, un avertisseur clair,
3. Adorez Allah, craignez-Le et obéissez-moi, [...] »
5. Il dit: « Seigneur ! J'ai appelé mon peuple, nuit et jour. 6. Mais mon appel n'a fait qu'accroître leur fuite.
21. Noé dit: « Seigneur, ils m'ont désobéi [..] »
25. « A cause de leurs fautes, ils ont été noyés, puis on les a fait entrer au Feu, et ils n'ont pas trouvé en dehors d'Allah, de secoureurs ».
26. Et Noé dit: « Seigneur, ne laisse sur la terre aucun infidèle. 27. Si Tu les laisses [en vie], ils égareront Tes serviteurs et n'engendreront que des pécheurs infidèles ».
28. « Seigneur! Pardonne-moi, et à mes père et mère et à celui qui entre dans ma demeure croyante, ainsi qu'aux croyants et croyantes; et ne fait croître les injustes qu'en perdition ».

 

29. Sourate L'araignée (Al-Ankabut).
14. Et en effet, Nous avons envoyé Noé vers son peuple. Il demeura parmi eux mille ans moins cinquante années. Puis le déluge les emporta alors qu'ils étaient injustes.
15. Puis Nous les sauvâmes, lui et les gens de l'arche; et Nous en fîmes un avertissement pour l'univers.

 

26. Sourate Les poètes (As-Shuaraa)
105. Le peuple de Noé traita de menteurs les Messagers,
117. Il dit: « Mon Seigneur, mon peuple me traite de menteur.
118. Tranche donc clairement entre eux et moi: et sauve-moi ainsi que ceux des croyants qui sont avec moi ».
119. Nous le sauvâmes donc, de même que ceux qui étaient avec lui dans l'arche, pleinement chargée.
120. Et ensuite nous noyâmes le reste (les infidèles).

 

11. Sourate Hud.
36. Et il fut révélé à Noé: 37. « Et construis l'arche sous Nos yeux et d'après Notre révélation. Et ne M'interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont être noyés ».
38. Et il construisait l'arche. Et chaque fois que des notables de son peuple passaient près de lui, ils se moquaient de lui. Il dit: 39. Et vous saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l'humiliera, et sur qui s'abattra un châtiment durable! »
40. Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à bouillonner [d'eau], Nous dîmes: « Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux. [...]
42. Et elle vogua en les emportant au milieu des vagues comme des montagnes. Et Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche): « Mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants ».
43. [...] Et les vagues s'interposèrent entre les deux, et le fils fut alors du nombre des noyés ».
44. Et il fut dit: « Terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse [de pleuvoir]! ». L'eau baissa, l'ordre fut exécuté, et l'arche s'installa sur le Joudi [...]
48. Il fut dit: « Noé, débarque avec Notre sécurité et Nos bénédictions sur toi et sur des communautés [issues] de ceux qui sont avec toi. Et il y (en) aura des communautés auxquelles Nous accorderons une jouissance temporaire; puis un châtiment douloureux venant de Nous les toucheras ».
49. Voilà quelques nouvelles de l'Inconnaissable que Nous te révélons. Tu ne les savais pas, ni toi ni ton peuple, avant cela. Sois patient. La fin heureuse se sera aux pieux.

17. Sourate Le voyage nocturne (Al-Isra)
3. [Ô vous], les descendants de ceux que Nous avons transportés dans l'arche avec Noé. Celui-ci était vraiment un serviteur fort reconnaissant.

Vous l'avez observé : si la science et le bon sens contredisent la Bible, ils contredisent aussi le Coran. La lecture minutieuse du Coran et des livres de célèbres exégètes tels Ibn Kathir et Attabari montre que les versions islamique et chrétienne du déluge ne différent guère... Et certains démagogues musulmans cherchent désespérément une issue de secours pour leur religion :

  • En prétendant que le déluge de Noé, selon la version Coranique, ne fut pas universel, concernant uniquement une partie du monde, là où vivait le peuple de Noé.
  • En expliquant qu'il ne concerne que quelques animaux domestiques (et non pas un couple de chaque espèce) dont Noé aura besoin à la fin de son voyage...
  • En proposant que les transgressions marines survenues dans les plaines mésopotamiennes, il y a 7000 ans, sont les preuves "scientifiques" et "archéologiques " du déluge.

Pour ce qui concerne les phénomènes géologiques survenus en Mésopotamie [ lire l'aticle ], cela pourrait démontrer que les mythes ont souvent pour origine des phénomènes réels, mais qu'avec le temps ils seront enrichis et nourris par l'imaginaire.
Quelques remarques concernant des contradictions sur le sujet en Islam : Selon Ibn Hicham dans la Sirah (biographie du prophète Mohammed), Mohammed serait approximativement le cinquantième descendant d' Adam ; soit qu'il y aurait cinquante générations séparant Adam (le premier homme !) et Mohammed. D'autre part, Ibn Abbas d'après Ibn Kathir affirme qu'il y aurait dix siècles entre Adam et Noé. Si Noé avait vécu il y a 7000 ans, d'après ceux qui parlent des preuves archéologiques, Adam aurait ainsi vécu il y a 8000 ans... Comparons cette date avec l'apparition des premiers Homo sapiens sapiens il y a plus de 50 000 ans, sans compter neanderthal et leurs prédécesseurs.
Concluons provisoirement pour nos amis croyants : pour mieux comprendre les écritures dites sacrées, il faut les voir comme un produit de la culture humaine, et non pas comme parole d'un quelconque dieu.
A.H.

[ Consulter le Mémento chronologique ]

 

Les Mythes de Déluge originels

De nos jours, il faut être particulièrement endoctriné et illettré pour ignorer les autres mythes de déluge ayant précédé ceux proposés par le Coran et la Bible.... Et dont ces derniers se sont inspirés, pour ne pas dire "ont généreusement pompé". En voici un échantillon, parmi les plus célèbres et explicites.

Inspiré par les inondations dévastatrices du Tigre et de l'Euphrate, le mythe du Déluge trouve sa version la plus complète et la plus ancienne dans la "Genèse" paléo-babylonienne de l'humanité, le Poème d'Atrahasis, apparu vers l'an 1700 avant J.C., copié ou transposé ensuite pendant plus de mille ans.

Un des plus anciens, le Poème d'Atrahasis.
Créés afin d'épargner aux dieux tout travail et de les servir, les hommes se multiplièrent au point que leur tapage incommoda le dieu-souverain Enlil. Celui-ci voulut leur envoyer Epidémies et Pestilence puis Sécheresse et Famine mais, instruit par son dieu protecteur Enki/Ea, le Supersage Atrahasis, roi de Shuruppak (Fâra aujourd'hui), se concilia les dieux responsables des fléaux. Enlil décida décida donc de déchaîner un déluge. Enki révéla le projet d'Enlil non pas au Supersage en personne mais à la paroi de sa hutte de roseaux. Sur ses conseils, Atrahasis construisit alors le bateaux hermétiquement clos, Sauve-vie, et y embarqua les siens et tous les animaux envoyés par le dieu bienveillant. Le cataclysme dira sept jours et sept nuits. Les dieux réalisèrent alors qu'en détruisant l'humanité ils s'étaient privés de toute subsistance. A la fin du déluge, le bateau ayant échoué sur une montagne, Atrahasis libéra les animaux et offrit un grand sacrifice aux dieux affamés. Bien que rassasié lui aussi, Enlil entra en fureur car on avait, une fois encore, désobéi à sa volonté. Pour le calmer, Enki et la déesse-mère Nintu proposèrent de limiter la prolifération des hommes en introduisant la mort naturelle, la stérilité féminine, la mortalité infantile, et en interdisant aux prêtresses de procréer.

On constatera à la lecture du Déluge ci-dessous, celui de l'Épopée de Gilgamesh, combien il est proche du récit de la Bible... Mis à part qu'il a précédé la rédaction de celle-ci de plus de mille ans :

Le Déluge dans l'Épopée de Gilgamesh
Sauvé du Déluge et devenu immortel, Utanapishti décrit en détail à Gilgamesh comment il bâtit un bateau en forme de cube parfait où il rassembla les siens et les animaux. Quand les pluies eurent cessé et la décrue commencé, il envoya successivement, en reconnaissance au-dessus des flots, une colombe, une hirondelle puis un corbeau qui, lui, ne revint pas. Ayant échoué sur une montagne, il fit un sacrifice aux dieux affamés qui, "humant la bonne odeur, s'attroupèrent comme des mouches".
Ayant décidé d'enrayer la prolifération des hommes par l'envoi de famines, d'épidémies et de bêtes sauvages, le grand dieu Enlil accorda cependant l'immortalité à Utanapishti et à sa femme et les envoya " là où tous les fleuves se rejoignent", par-delà la mer de Mort, où Gilgamesh finit par le trouver.

Les différents versions du Déluge lues jusqu'ici ont toutes un même prototype, dont témoigne aussi le seul récit de cette catastrophe écrit en sumérien qui nous soit parvenu : une tablette incomplète découverte à Nippur, datant d'environ 1700 av. J.-C.

Le mythe du Déluge en Sumérien, sur tablette (texte incomplet)
(Lorsque le texte devient intelligible) Le dieu Enki décide de protéger les hommes et de les aider à atteindre leur plein développement en les encourageant à construire des sanctuaires, des villes des systèmes de canalisations et d'irrigation, en instaurant la royauté et des lois sociales, en leur assignant des capitales (Eridu, Badtibira, Sippar, Shuruppak…)
Ayant dû, de toute évidence, jurer de ne pas révéler le Déluge projeté par les dieux An et Enlil
(une cassure de la tablette ne permet pas d'en connaître la cause), Enki parvient néanmoins à en avertir son dévot, le pieux roi Ziusudra, "vie de jours prolongés", en s'adressant à la paroi du temple où celui-ci se recueille ; (après une nouvelle cassure de la tablette), on retrouve Ziusudra dans son bateau balloté sur les eaux pendant sept jours et sept nuits. Puis Utu, le soleil, réapparaît, illuminant l'intérieur de l'embarcation grâce à une ouverture pratiquée par le roi qui se prosterne devant lui et lui offre un sacrifice. (Après une nouvelle cassure), on voit An et Enlil, ayant pris Ziusudra en affection, lui accorder l'immortalité et l'installer "là où se lève le soleil".

Cela vous paraît-il plus évident maintenant ? Le Déluge des 3 grandes religions dites "monothéistes" est directement copié de mythes suméro-babyloniens polythéistes l'ayant précédé... De la simple retrancription.

Mais voici d'autres exemples de déluges, très ressemblants pour certains, et très différents pour d'autres, avec d'autant plus de similitudes si la culture dont ils sont l'origine est géographiquement proche l'une de l'autre :

Récit de déluge dans le Satapatha Brahmana, le Mythe de Manu ou Satyaavrata (le 1er homme). En Inde, Manu est sauvé du déluge par un poisson, ce poisson tire le bateau de Manu jusqu’à une montagne ou prévenu de l'imminence d'un déluge par Vichnou, qui a pris la forme d'un poisson, selon d'autres récits. Sur les conseils du dieu, l'ascète construit un bateau pour abriter les espèces vivant à la surface du monde ; il échoue sur une montagne après le reflux des eaux. Dans certaines versions, l'ascète lâche un oiseau, qui revient branchage au bec...

Au total, 13 récits différents viennent d'Asie, et neuf d'Océanie, surtout d'Australie... Le déluge australien est provoqué par un dieu grenouille (lunaire) qui, ayant bu les eaux de la terre, les recrache brusquement.

Récits de Déluge en Amérique. 14 versions en Amérique du Sud donnent comme origine du cataclysme la brouille entre les deux dieux jumeaux fondateurs du monde ; l'un d'eux, frappant du pied sur le sol, fait jaillir les eaux qui viennent recouvrir le monde entier.
7 autres d'Amérique centrale, et 16 récits d'Amérique du nord donnent pour origine au déluge universel de fortes pluies...

Une dernière curieuse tradition des méso-américains : Selon eux, ils descendraient d'un autre peuple, les hommes artisans, disparus il y a longtemps dans un déluge. Les méso-américains étaient sensibilisés par la fragilité du monde. Selon eux, celui-ci n'était qu'une suite de constructions et de destructions, dont notre monde serait le cinquième épisode. Leur tradition expliquait qu'il y avait eu cinq mondes. Le premier avait été détruit par les jaguars, le second avait été détruit par un souffle transformant tous les hommes en singes, le troisième avait été détruit par une pluie de feu. Le quatrième avait été détruit par un déluge qui a duré 52 ans ...

Une question se pose maintenant, tous ces déluges mythiques ont-ils été inspirés d'inondations bien réelles, comme celles que subissait la Mésopotamie par des débordements du Tigre et de l'Euphrate, par ex.? Ou de cataclysmes plus violents, tel celui décrit par la récente hypothèse des géologues William Ryan et Walter Pitman ?
Bien sûr que non, ils ont été inventés indépendamment dans au moins trois continents, alors que d'autres ont de nettes concordances les uns les autres, mais toujours en relation avec une parenté géographique.
Mais quelles "inondations diluviennes" les aborigènes d'Australie auraient-ils connues ? Et par quel moyen de communication magique, ou radio-émetteur d'ondes longues, ces mêmes aborigènes, qui entrèrent en Australie il y a environ 40'000 ans, auraient-ils eu vent du déluge universel entre le Tigre et l'Euphrate survenu il y a quelques millénaires, derrière la colline, dont ils relatent une version par ailleurs totalement différente ?
Rappellons-nous que les Aborigènes ne parlent pas aux mêmes dieux, ni ne dansent sur les mêmes musiques...
Si l'on en croit l'archéologie et la géologie, les mésoaméricains, descendants d'Asiatiques qui rejoignirent le Nouveau Monde par le détroit de Behring, avaient eux aussi coupé le contact avec l'Ancien Monde bien avant le supposé déluge mésopotamien, à l'origine des "mythes diluviens"... Et pourtant, ils parlent eux aussi de déluge, d'un déluge très différent des autres...

Le Déluge et la Mer Noire

Des preuves de plus en plus convaincantes semblent indiquer qu'il y eut un "déluge" localisé au niveau de la Mer Noire, mais pas n'importe quelle inondation comme il pouvait s'en passer si souvent en Mésopotamie, aussi violentes fussent-elles. Ici, l'échelle de l'inondation est sans commune mesure avec une inondation causée par l'Euphrate ou le Nil, et, c'est précisément pour cette raison que l'on peut effectivement parler de déluge.

Mais de quoi s'agit-il au juste ?
Il y a environ 7500 ans un cataclysme submergea la Mer Noire et ses bords. Or, 7500 ans, ce n'est pas si loin des temps dits historiques (= apparition de l'écriture, env. 3500av J.C), suffisamment proche en tous cas pour que l'on s'en souvienne et qu'on en fasse un mythe.

Alors que l'ère glacière touchait à sa fin il y a de cela 12000 ans, la Mer Noire n'était alors qu'un lac d'eau douce, moins grand d'ailleurs que la Mer Noire actuelle. Tandis que les glaciers fondaient durant les millénaires suivants, le niveau global des mers montaient progressivement mais sûrement ; on pensait jusqu'à maintenant que le niveau de la Mer Noire était monté de la même manière. Il semblerait qu'en fait ce soit un barrage naturel à l'endroit actuel du Bosphore qui ait retenu les eaux montantes de la Mer de Marmara jusqu'au jour où le barrage céda, laissant se déverser dans la Mer Noire, alors 150 mètres en contrebas, de un à deux mille mètres cubes d'eau de mer par jour !! La mer aurait donc progressé dans les terres de 1 à 2 kilomètres par jour, et ce, pendant des mois, forçant ainsi les habitants à fuir.

Cette théorie fut présentée pour la première fois en 1993 par les géologues des fonds marins William Ryan et Walter Pitman, suite à leur découverte, au large des côtes nord de la Mer Noire, de sédiments et de faunes marines tendant à suggérer l'existence d'un tel déluge. A l'appui de cette théorie, durant l'été 1999, l'explorateur des fonds marins Bob Ballard découvrit une plage sous 150 mètres d'eau à proximité des côtes sud de la Mer Noire. Les sédiments contenaient des roches et des coquillages qui indiquaient que l'eau douce du lac avait été submergée par de l'eau de mer. En effet, dans les sédiments se trouvaient à la fois des coquillages d'eau douce vieux de 7800 ans et des coquillages d'eau de mer datant seulement de 7300 ans. Il y avait donc bien eu un lac avant la mer.

Encouragé par cette découverte, Ballard projette de monter une expédition pour trouver des traces de présence humaine le long des bords inondés de la Mer Noire...
[ extrait de http://home.nordnet.fr/~caparisot/html/mernoir.html ]

Il est tout à fait raisonnable d'imaginer que cette invasion - par l'eau de mer - d'un lac d'eau douce, puisse être à l'origine de mythes diluviens de cette région du monde. Mais il est tout aussi raisonnable d'imaginer que l'inondation d'un village, la noyade d'un enfant, ou un rêve de vieil ivrogne ait pu fleurir l'imaginaire de nos ancêtres d'où le début d'un mythe a pu germer, car un "cataclysme originel" ne pourra pas être un dénominateur commun à tous les mythes de déluges si différents pour certains, dont le seul point commun entre eux est la matière première, l'eau...
Tenter de remplacer la version littérale d'un "déluge universel divin" par un fait historique géologique déterminé est une démarche tendancieuse, voire quelque peu dogmatique.
Deux questions pour conclure d'un point de vue rationnel : Est-il vraiment indispensable de trouver une cause originelle historique pour expliquer LE mythe diluvien unique qui, en réalité, n'a jamais existé ? Les groupes d'hommes seraient-ils incapables d'inventer un mythe de déluge inspiré par un événement local, une mare ou un ruisseau, chacun dans sa région, et indépendamment les uns des autres ?
Certes non, un enfant en est très capable, les enfants ont de l'imagination... Mais les adultes aussi : qu'en est-il de l'Atlantide, le continent disparu ? Combien de livres, de films, d'oeuvres poétiques et artistiques, ce mythe du continent englouti - dont un seul et bref paragraphe de Platon en suggère l'existence par l'affirmation de sa disparition - n'a-t-il pas inspirés ?
Et pourtant, la chaîne de l'Atlas (Maroc) se nomme ainsi suite à ce murmure d'une célébrité grecque ; les Touaregs se prétendent descendants des Atlantes, suite à cette phrase de Platon. Et ainsi de suite depuis plus de 2000 ans.
R.T & S.K.

 

Ali Hajjouji
Sûryâ Krishnan
Rafael Terrón

Réf:
Roy Willis - Mythologies du monde entier. Bordas 1994
H. H. Hofstätter & H. Pixa - Histoire Comparée des Civilisations. Tome I, R.Laffont, 1962
A. Pasquel & F. Guevara - Subconsciente colectivo, mitos y sueños. Ediciones del H.U.P. Cienfuegos, 1977

 

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Opinion_6

 

Le Déluge expliqué par la science

 

Ce qui frappe le plus dans le mythe du Déluge c’est l’homogénéité de tous les récits. Que ce soient les Sumériens, les Africains, les Européens ou les Chinois, tous semblent avoir en mémoire une catastrophe planétaire qui aurait dévasté la planète plusieurs millénaires avant notre ère.
Cette catastrophe, baptisée Le Déluge, a-t-elle une origine géologique ?
C’est ce que les scientifiques ont pu prouver grâce à leurs récentes découvertes

 

Le Mythe du Déluge selon la Bible

 

Les chapitres 6, 7, 8 de la Genèse, dans l’Ancien Testament, contiennent l’histoire du Déluge.
Dieu veut supprimer le mal qui a envahi la Terre et décide d’anéantir l’humanité corrompue. Un seul homme mérite d’être sauvé : Noé.
Dieu s’adresse à lui et lui ordonne de construire une arche pour y abriter les siens et un couple d’animaux de chaque espèce.
Le récit biblique dit : « il y eut le Déluge pendant 40 jours sur la Terre. Les eaux montèrent de plus en plus sur la Terre et toutes les plus hautes montagnes qui sont sous tout le ciel furent couvertes. Les eaux montèrent quinze coudées plus haut, recouvrant les montagnes.
Alors périt toute chair qui se meut sur Terre : oiseaux, bestiaux……et tous les hommes.
La crue des eaux sur la terre dura 150 jours. »

Quand les eaux baissèrent, Noé et les siens furent déposés sur le Mont Ararat, à partir duquel ils repeuplèrent la Terre.

Mosaïque de la basilique Saint-Marc, à Venise, qui illustre le Déluge

Le Déluge dans le Monde

 

Plusieurs mythes indiens relatent les mêmes faits. Le récit biblique a lui-même des origines sumériennes.
Dans cette version, Noé se nomme Ziousoudra.
Au total, 13 récits du Déluge sont arrivés jusqu’à nous.
L’épopée de Gilgamesh qui nous vient d’un récit babylonien met en scène un héros que l’on retrouve souvent figuré sur nos églises romanes.

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Onzième tablette de l'Epopée de Gilgamesh sur laquelle Utnapishtim relate son expérience au héros

Tous ces récits s’accordent sur un point : le Déluge aurait eu lieu entre – 3 500 et – 3 300 avant notre ère.

 

Les premiers vestiges géologiques du Déluge

 

En 1929, des fouilles archéologiques sur le site de l’antique ville sumérienne d’Our, révèlent une couche argileuse de plus de 2 m.Les analyses prouvent qu’il s’agit d’un dépôt laissé par les eaux.

Mais, ce qui est encore plus intéressant c’est que les vestiges d’une civilisation sont présents sous cette couche.Cette couche est en quelque sorte une rupture brutale dans l’histoire. Son épaisseur indique que l’inondation a été hors du commun.

 

D’autres fouilles effectuées à Babylone, Shourouppak, Ourour, Kish, Tello, Ninive et Fara ont mis à jour la même couche sédimentaire.

Our, dans l'ancien pays de Sumer, les couches statigraphiques indiquent de très fortes précipi

 

Les découvertes récentes

 

En 1998, deux géologues américains publient un livre « Noah’s flood ». Leur conclusion est la suivante : « ce que les textes anciens qualifient de « Déluge » n’a pas été la conséquence de précipitations d’une abondance et d’une durée exceptionnelles. Il ne se situerait pas entre le Tigre et l’Euphrate, et il serait plus ancien que l’on croyait ».

Toujours en 1998, une expédition franco-roumaine établit une image des fonds de la Mer Noire. Cette étude montre l’existence de dunes de type « aérien », vieilles de 7 100 ans.
Ces dunes se trouvaient donc à cette époque à l’air libre.

Il y a 7 500 ans, des coquillages d’eau salée ont remplacé ceux d’eau douce dans toute la mer Noire.
Cette mer n’existait donc pas à ce moment là.

 

Une théorie révolutionnaire

 

Dans leur livre publié en 1998, Ryan et Pitman formulent l’hypothèse suivante :
« A l’origine, il y avait à l’emplacement de l’actuelle Mer Noire, une dépression au fond de laquelle se trouvait un grand lac d’eau douce ».

 

Il y a environ 12 000 ans, un réchauffement de la planète mettait fin à l’âge glaciaire. La fonte des glaces provoqua une montée du niveau de la mer.Selon les auteurs américains, c’est une cataracte d’eau salée qui se précipita dans l’ancien lac « avec la puissance de 200 chutes du Niagara ».

 

Un peuple « moderne » essaime la planète

 

Les deux auteurs vont encore plus loin. Après les découvertes de vestiges _ céramiques, amphores, des restes de construction dont certains sont datés de 3 500 ans_, il est clair que la révolution néolithique ne provient pas de Mésopotamie.

 

De là, les chercheurs tentent d’expliquer le bond en avant de l’humanité il y a quelques millénaires.Pour eux, ce peuple aurait fui les territoires de l’actuelle mer Noire pour créer les grandes civilisations, des Egyptiens pré-dynastiques aux Pro Indo-Européens.

Jusqu’en 1998, les scientifiques étaient convaincus que ce « Déluge » s’était étalé sur plusieurs siècles. Ryan et Pitman avancent, eux, une période d’un an.

 

La révolution du Néolithique

 

Nous appartenons à la période appelée « holocène » depuis 12 000 ans. C’est à ce moment là que l’homme franchit une étape déterminante dans son évolution.En effet, il abandonne la cueillette et la chasse pour démarrer une économie de production : l’agriculture et l’élevage.

 

De nombreuses inventions apparaissent alors :

Apparition de la technique de la pierre polie qui permet de créer des outils mieux adaptés comme les haches ou les lames de faucille mais également de nouveaux objets tels les vases, les plats ou les bracelets

 

 

Outillage en pierre polie du Néolithique

Apparition de l’agriculture, il y a environ 8 000 ans

Statuette en terre cuite du Néolithique qui est peut-être une image de la fertilité et des moissons

Art de la céramique, il y a environ 6 000 ans

Céramique du Néolithique

Essor de l’architecture

Apparition de l’écriture, il y a environ 5 000 ans

 

Révolution ou Evolution ?

 

On ne peut nier qu’un bond en avant a été effectué au néolithique. Cette grande transition a abouti aux civilisations modernes.Cependant, il serait précipité d’en arriver aux mêmes conclusions que les deux scientifiques américains.

 

En effet, si la période comprise entre 10 000 et 4 000 av.J.C témoigne du progrès le plus important de l’humanité, elle correspond également à la fin de la dernière période glaciaire.
De nombreux chercheurs voient dans le changement climatique le facteur déterminant de cette « révolution ».

Le Déluge : une réalité prouvée

 

Oui, il s’est bien passé un bouleversement important, il y a 7 500 ans.
On a la preuve que le niveau de la mer Noire a augmenté de 150 m à cette période.

Rien pour l’instant ne prouve que cette montée des eaux se soit effectuée en seulement un an.

D’ailleurs, s’agit-il bien du « Déluge » ?

Les différents vestiges de ce cataclysme n’ont pas été tous datés de la même période. Donc, selon les lieux, il n’y aurait pas eu « un » mais « des » Déluges.

 

Difficile d’imaginer un seul cataclysme submergeant toute la planète.
Par contre, l’existence d’une période agitée apportant des phénomènes météorologiques très violents est quasiment certaine.

 

Origine du « Déluge »

 

La question qui se pose est de savoir ce qui a provoqué ces cataclysmes en chaîne.
On évoque le basculement de la Terre sur son axe. Les océans auraient alors submergé les terres.


D’autres théories favorisent un « Déluge » étalé sur plusieurs siècles. Ce changement correspondrait au réchauffement consécutif à la fin de la dernière glaciation.

Si la notion de « Déluge » est aujourd’hui admise par tous, de nombreuses zones d’ombres subsistent.

 

Des mystères non élucidés

 

Il y a un premier point que personne n’a su expliquer pour l’instant. Les textes qui racontent le mythe du Déluge remontent à moins de 5 000 ans puisque avant cette date, l’écriture n’est pas sensée avoir existée.


Mais, les datations au carbone font remonter une partie du cataclysme à au moins 7 500 ans. Ce qui signifie que la tradition orale dut conserver ces évènements pendant au moins 2 500 ans. Comment ? Le mystère reste entier.

 

Selon la bible, Noé a été déposé en haut du mont Ararat. Cette montagne existe bien, elle est située en Anatolie, dans l’actuelle Turquie.De nombreuses expéditions ont été menées pour chercher l’Arche de Noé.

 

1952, 53, 55 expéditions de Navarra qui, en 1958, rapporte des morceaux de bois extraits de la glace, dont l'âge a été estimé à 4 000 ou 5 000 ans ;

Le Mont Ararat aujourd'hui

 

La présence d’un navire avait déjà été signalée, notamment par des ouvriers turcs en 1839.

Il est scientifiquement impossible que le niveau de la mer ait pu s’élever à 4 500 m d’altitude. Pourtant, on ne peut nier que les restes d’une construction en bois d’un navire reposent en haut du glacier.
Une belle énigme pour les archéologues !

 

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Mes commentaires 

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Commentaires sur le déluge expliqué par la science

 

 

Remarque  :  Mythe et homogénéité des récits

Mythe ?

 

En ce qui concerne le Déluge dont il est question dans la bible, ce n’est pas un mythe, l’événement relaté dans la Genèse ( qui n’est pas la genèse de la création du monde mais celle de la religion Israélite) nous en donne la date exacte, à condition de lire le texte en hébreu et de faire le calcul de la date par les dates de naissance de l’Adam 0 et celle de ses descendants jusqu’à Noé. Ces dates  sont écrites en toutes lettres dans le texte.  

 

1/ 5 / 3                     Genèse Chapitre 5 verset 3

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.tve /mv]Ata, ar:q]YIw" /ml]x'K] /tWmdÒBi dl,/Yw" hn:v; ta'm]W µyvil¿v] µd:a; yjiyÒw". 3

 

3/ " Quand Adam eut 130 ans, il engendra un fils à sa ressemblance, comme son image, et il lui donna le nom de Seth.

 

è Le jour de naissance de cet Adam c’est l’an 0 puisqu’il commence le calendrier qui permettra à tout un chacun de dater son courrier ou les réunions de l’ONU( Ce calendrier est issu du calendrier Israélite toujours en vigueur). Mais cet an 0 , ne se situe pas aux origines de la terre , au moment ou il est dit que Dieu plante le fameux Jardin

 

è Cet an 0 se situe à l’époque où les Sumériens étaient déjà présents dans la région et bien d’autres peuples , asiatiques africains……

 

Le calcul se fait aisément jusqu’à la date de naissance de Noé en lisant les versets 5 à 30 de ce chapitre 5

 

L’an 0  démarre fin 3761 avant JC (nouvel an Juif ) et se trouve à cheval sur 3760 , le nouvel an chrétien étant en Janvier 0+3761 mais naissance de Jésus 8 jours avant donc 3760 .

 

Date de naissance de Noé 1056 soit 2705 avant JC

Puis on trouvera la date exacte du déluge au verset 11 du chapitre 7 de la Genèse :

 

vd<jol' µ/y rc;[;Ah[;b]viB] ynIVeh' vd<joB' j"nOAyYEj'l] hn:v; t/ameAvve tn"v]Bi. 11

     .WjT;p]nI µyIm'V;h' tBorUa}w" hB;r" µ/hT] tnOyÒ[]m'AlK; W[q]b]nI hZ<h' µ/YB'    

 

v    11/"En l'an 600 de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, ce jour-là jaillirent toutes les sources du grand abîme et les écluses du ciel s'ouvrirent.

 

v  Ici c’est précis ! Le texte nous indique l’âge de Noé(600 ans,né en 1056 c’est donc l’année 1656 du calendrier Israélite) , le mois, et le jour où le déluge a commencé (le 17ème jour du second mois ( è 17 Octobre)  de l’ année 1656 après la naissance de l’Adam 0 )soit 2105 avant JC

 

Quand au fait que ce déluge biblique aurait submergé la terre entière, la c’est un mythe fabriqué par une interprétation arbitraire du mot Aretz ( Terre).

 

ARETZ  År,a;  (1/1/1 premier verset de la genèse  signifie le globe terrestre)

Ce mot ne prend sa vraie signification que dans le contexte où il est écrit

Il peut aussi bien signifier :

v    un lopin de terre : « Dudule År,a;  » =  le domaine de Monsieur Dudule

v    une nation : « Israel   År,a;   «  = l’Etat d’Israel

v    Le globe terrestre ; « År,ah--r/DK   « 

 

Ce même mot au verset 4 du chapitre 7 ( ou il est question du déluge) signifie le territoire où se trouve l’arche

Si l’on veut bien lire attentivement le texte hébreu des chapitres 7 et suivants ont peut se rendre compte que c’est la région d’Erevan qui a été submergée  et que la Mésopotamie ( à cette époque) n’a pas été touchée. 

 

« toutes les plus hautes montagnes qui sont sous tout le ciel furent couvertes  « 

 

Egalement mauvaise interprétation du verset 19 de ce Chapitre 7 :

 

« Sous tout le ciel «  C’est le ciel visible à l’endroit où se trouve l’arche pas celui qui se trouve aux antipodes de la terre et « les plus hautes montagnes «  sont celles de cette région pas celles de l’Himalaya(invisibles à l’endroit où Noé se trouve !) .

15 coudées  une cascade sur l’autre versant. Les chutes du Niagara coulent depuis des siècles elles n’ont pas submergé les continents !

 

Mont Ararat, à partir duquel ils repeuplèrent la Terre.

La mauvaise interprétation du mot Terre continue de fausser tout le récit :

 

1/7/17  il s’agit de la terre ferme  ou se trouvait l’arche pour laquelle le texte donne les mesures (en coudées) longueur, largeur, et hauteur. Un simple calcul du volume démontre qu’elle ne pouvait contenir toutes les espèces de la terre même un seul couple de chaque ! Et selon le récit elle n’avait ni voiles ni rames ni moteur.

 

1/7/23 Ce verset ne dit pas que l’humanité entière et toute la faune terrestre fût anéantie. Il ne parle que des habitants et  faune de la région du Mont  Ararat 

Il suffit de lire attentivement le Chapitre 9 pour se rendre compte de la véracité de tout cela

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Homogénéité ?

 

Il est clair que des catastrophes écologiques de ce style ont eu lieu partout dans le monde et qu’elles ont dû laisser des traces dans les mémoires et comme il s’agit d’un même phénomène, les récits se recoupent et même se modifient quelque peu.

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Le Déluge biblique a eu lieu en un lieu bien déterminé ( voir les cartes anciennes) :

Une vallée très encaissées entourée de hautes montagnes où se trouve la ville d’Erevan.

Le mont Ararat est à une trentaine de km de Erevan 

 

De nombreux fleuves irriguent les montagnes entourant la vallée d’Erevan. 40 jours de pluies diluviennes, il devait y avoir de très forts courants et le bateau sans voiles ni moteur de Noé ne pouvait que dériver au gré de ces courants. Sur un  versant de ces montagnes coule l’euphrate et le mont Ararat borde l’Euphrate. Il est parfaitement plausible que toute la région ait été inondée et que le  bateau de Noé ait dérivé jusque dans la vallée de l’Euphrate et touché le mont Ararat.

 

D’ailleurs  la Bible nous dit qu’après le Déluge la famille se dirigea vers le pays de Schinear qui signifie le pays des sumériens qui à cette époque occupaient la Mésopotamie. Et le moyen le plus simple est de suivre les rives du fleuve. C’est ce qu’is ont fait d’après le récit

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Explorations :

 

la 1re, mentionnée par l'historien arménien Fausete de Byzance (317-80) est celle d'un évêque chaldéen qui découvrit une planche.

 En 1670 expédition du Hollandais Jans Janszoon ;

 1829 G. F. Parrot fait l'ascension de l'Ararat ;

1850 expédition du colonel Khoelzko ;

1876 l'Anglais James Bryce dit avoir découvert un madrier

1880 expédition turque affirme avoir trouvé un vaisseau et circulé dans sa coque ;

1892 une mission rapporte que l'arche, visible l'été, est, l'hiver, couverte de neige et de glace ;

1893 Nouri tente de la découvrir ;

1896 un diacre malabar (nestorien) ;

1916 W. Roskovitsy (Russe) survole l'Ararat, affirme avoir aperçu les débris d'un bateau antique et Nicolas II y envoie une expédition qui découvre des vestiges ;

1930 Hardwicke Knight (Nlle-Zélande) ;

1949 mission américaine : le Dr Smith ne découvre rien ;

le 31-8 : 2 journalistes turcs découvrent sur le mont Djoudi un vaisseau de 150 m ;

1950 Fernand Navarra retrouve, à 4 200 m d'altitude, une poutre de chêne ;

1952 George Creen (G.-B.) prend des photos d'une " plate-forme " ;

 

1950 Fernand Navarra retrouve, à 4 200 m d'altitude, une poutre de chêne ;

Le plus haut des  sommets des montagnes entourant la région d’Aravan est le mont ARAGAC  4090 mètres

v 1/ 7/ 20   " ..  de quinze coudées plus haut les eaux recouvrant les montagnes   è environ 7m,50 è ~ 4100 m

100m de différence soit 4% de différence dans l’évaluation         

 

1952, 53, 55 expéditions de Navarra qui, en 1958, rapporte des morceaux de bois extraits de la glace, dont l'âge a été estimé à 4 000 ou 5 000 ans ;

è correspond à la date du Déluge mentionné dans la genèse  2105 avant JC  è 2105+1961 = 4066

 

Concordance Date des poutres et date biblique et concordance emplacement et altitude des poutres trouvées sur le mont Ararat, il semble bien que le Rédacteur de la Bible nous révèle bien un événement réel

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